La piqure de la soirée (libre)

Cassandra n' avait pas arrêté de courrir dans le service des urgences : 10 ambulances, dont 4 accidents de la route, 3 accidents domestiques, 1 noyade et 2 blessés par balles qu' il a fallu séparer pour qu' ils ne s' achèvent pas mutuellement dans le couloir.
Elle même avait été blessée, et c' est un collègue qui lui mettait les points de suture au bras gauche.

" - Dépêches toi, Gary, j' ai encore les rapports à faire..."

" - Restes assise, je te trouve bien pâle, Cassandra... Ca va ?"

" - J' ai la gerbe depuis tantôt, il y a une odeur immonde dans tout le service, qu' est ce que c' est ?"

" - C' est Franck, ils l' ont retrouvé calciné dans sa voiture, il est à la morgue."

" - Quoi ? Le professeur Franck Laporte est mort ?"

" - Arrêtes de bouger... Oui, une enquête est ouverte..."

Le professeur Franck Laporte est le médecin chef du service des urgences. Il y a trois nuits, il a été témoin d' un bris de mascarade, et la Camarilla l' avait sans doute éliminé ce soir.
Quant la police arriva sur les lieux, son bureau avait été nettoyé, ne subsitait que les dossiers des patients humains.
Tout le service fut en deuil, ce soir là, tous les médecins, infirmières et aides soignants portèrent un brassard noir.
Quant à Cassandra, il fallut qu' elle reste encore quelques heures en observation, car le professeur était également... Son amant.
Après son travail, elle alla à la morgue, et déposa une rose rouge devant le casier où gisait le corps de l' être aimé, puis alla se changer, et se dirigea vers la sortie... Il faisait déjà nuit...

[->] Venant du Commisariat

Soudain, un policier lui fit signe de rentrer dans le service des urgences, sans ménagement.

" - Les inspecteurs de la Criminelle arrivent pour vous poser des questions, et pour le rapport d' autopsie, veillez rester sur place, m' sieurs dames."

Sylvain arriva, et à la vue des brassards, était mal à l' aise de devoir questionner ces personnes.

" - Inspecteur Sylvain Laforge, de la Criminelle. Sincères condoléances. Je vais devoir vous interroger sur la famille, les amis, etc... du professeur Franck Laporte. Qui veut commencer ?"

Un médecin lui dit :

" - Une ambulance, une crise cardiaque, code 4. Excusez nous, inspecteur, mais il y a des urgences qui arrivent. Cassandra, allez vous reposer, l' inspecteur en profitera pour vous poser des questions... DEGAGEZ LE PASSAGE !"

L' inspecteur se tourna vers Cassandra :

" y a t' il un lieu plus calme, mademoiselle ?"

" - Oui, allons à la salle de repos..." dit elle sur un ton monocorde

La salle de repos était une cafétaria, munie de quelques tables et chaises, ainsi qu ' un ditributeur de café.

" - Voulez vous un café, inspecteur ?" dit elle gentillement

Cassandra s' asseya, puis dit :

" - Excusez moi, mais la mort du professeur a bouleversé tout le service, c' était un homme respecté dans la profession. Inspecteur... Je vais être franche avec vous : le professeur et moi entretenions d' autres rapports, plus intimes." Cassandra rougit

" - Depuis la mort de son épouse, morte d' une leucémie il y a six mois, je suis devenue son amie, puis sa confidente...Je vous dis ça, car certaines collègues infirmières ne manqueront pas de jeter du fiel sur cette relation. Sachez que c' est par jalousie, surtout depuis que le professeur m' a nommée infirmière chef..."

Cassandra attendait les réactions du policier, puis lui demanda :

" - D' habitude, c' est l' inspecteur Bernard qui vient enquêter pour la Criminelle ? "

Le médecin légiste entra dans la pièce, il avait remis son rapport d' autopsie au collègue de Sylvain, et commença par se laver les mains (encore une fois), les essuya puis alla à la machine à café.

" - Docteur Marc Guérin, médecin légiste. Restez assise, mademoiselle Vernon, votre pignouf de docteur Phillipe ne m' a pas envoyé trop de monde aujourd' hui : pas de mort. Par contre, coup dur, hein, avec ce cher professeur... Ca ira ? "

Le médecin légiste dit à l' inspecteur :

" - Ca ne vous gêne pas si je reste, inspecteur ? Je suis l' oncle de la petite ici présente..."

Il but son café, en attendant que le policier et l' infirmière reprenne le dialogue...

Cassandra, une fois arrivée à la salle de repos, lui proposa un café, il espérait qu' il soit meilleur que celui du commisariat.

" - Volontiers, mademoiselle."

Cassandra lui avoua d' emblée avoir des rapports intimes avec la victime. Ce qui ne surprit pas le policier.

" - Ha bon, vous êtiez donc sa compagne ? "

Cassandra lui parla ensuite de l' épouse défunte de son mari et des jalousies que suscitait leur relation, ici, à l' hopital.

" - Ca, mademoiselle, je ne suis pas là pour ça..."

Enfin quand Cassandra demanda :

" - D' habitude, c' est l' inspecteur Bernard qui vient enquêter pour la Criminelle ? "

Sylvain lui répondit :

" - Il est en congé maladie, il y a une épidémie de bronchites en ce moment."

Soudain, le médecin légiste fit son entrée, prit un café et demanda au policier si sa présence gênait, précisant même son lien de parenté avec Cassandra.

" - Oui, ça me gêne, docteur. Attendez dans votre bureau, je vous verrai plus tard. Merci."

Sylvain ne voulait pas que celui ci dise quoique ce soit sur la mort du professeur devant sa compagne/maitresse, pour ne pas la heurter encore plus...

Cassandra vit son oncle entrer dans la pièce, et soupira. Quel pot de colle, celui là ! Toujours à la couver comme si elle était encore une gosse...

" - Tonton, je suis assez grande que pour répondre seule à la police." dit elle d' une voix lasse

Cassandra s' asseya, elle était fatiguée, c' est vrai, mais la mort de son amant était le coup de bambou qui avait achevé sa journée de façon innatendue et inquiétante.
Cassandra sortit une barre chocolatée et commença de la manger, elle sentait qu' elle avait besoin de se calmer, et comme elle ne fumait pas, elle dévora la friandise. Ce soir, pour pouvoir dormir, il lui faudrait sûrement prendre un calmant.

" - Vous avez d' autres questions, inspecteur ? "

Soudain, un policier arriva dans la pièce, visiblement troublé :

" - Inspecteur, le commisariat a été victime d' un attentat, beaucoup de blessés et de morts, certains sont dirigés par ici, les urgences de l' autre hopital sont débordés."

Le policier fut suivit par des deux tons d' ambulances, et les équipes des urgences durent se mettre au travail.
Un médecin dit à Cassandra, sans ménagement :

" - CASSANDRA, venez en salle 4, nous avons cinq blessés nous avons besoin de tout le monde ! Go go go ! "

Le médecin légiste soupira et dit à Sylvain :

" - Bon, du pain sur la planche, venez plutôt demain matin..."

Cassandra : ben, tu pars travailler, donc l' interogatoire est suspendu.

Sylvain : quand tu entends ça, tu sors ton portable, pour rappeler les autres policiers, vous repartez vers le commisariat.

On garde ce post ouvert pour la suite des évènements...

Le jour se levait, Cassandra, comme le personnel de nuit, était sur les rotules. Entre les ambulances, les décès et les blessés, l' infirmière n' était plus l' ombre d' elle même.
Enfin, le personnel de jour vint les remplacer, et Cassandra rêvait de son lit. Elle allait encore comater durant la matinée.
Elle laissa les rapports de la nuit à sa collègue, puis se dirigea vers sa maison.

Le service eut un petit sursis de calme, et le médecin du service lui donna un jour de repos. Cassandra passa par le bureau du médecin légiste, mais son oncle était déjà retourné chez lui.

( vers sa maison)